catastrophe au Japon
Je me souviens c'était en 2011, j'avais presque septante cinq ans, soixante quinze ans comme vous autres vous dites, un ami a frappé à ma porte, je lui ai ouvert, il était tout en affaire comme on dit chez nous, inquiet, nerveux, essoufflé : " Regarde vite la télé, le réacteur d'une centrale nucléaire a sauté au Japon ". Alors je me suis souvenu du vieux poète Turc Nazim Hikmet et de son poème "Que les nuages ne tuent pas les hommes "
Celles qui font de nous des hommes sont les mères
Elles vont devant nous comme clarté des cieux
Aux mères ne devez vous point d'être sur terre
Alors ayez pitié des mères, beaux messieurs
Que les nuages ne tuent pas les hommes
Un enfant de 7 ans court dans les pâturages
Et par dessus les bois vogue son cerf-volant
N'avez-vous point connu
Ces jeux du premier âge
Alors ayez pitié, beaux messieurs des enfants
Que les nuages ne tuent pas les hommes
En peignant ses cheveux la jeune fiancée
Au fond de son miroir cherche un visage doux
Ne vous a-t-on cherché de même un jour passé
Alors ayez pitié beaux messieurs, des époux
Que les nuages ne tuent pas les hommes
Quand on vieillit et que la vie atteint sa grève
L’on doit toujours penser aux souvenirs heureux
Vous aussi vieillissez, votre époque s'achève
Alors ayez pitié, beaux messieurs, des époux
Que les nuages ne tuent pas les hommes
Nazim Hikmet traduction en français de Hasas Gureh
Mise en musique Julos Beaucarne
Cette chanson se trouve sur le disque: Front de libération des arbres fruitiers
Ce disque est disponible chez Mme Claude Duchateau tel 00 32 10 41 73 74